L’analyse quali-quantitative comparée

Ceci n’est pas une régression



Nous évoquons l’AQQC (ou QCA) dans notre chapitre consacré aux régressions. En effet, comme les régressions, elle vise à constituer, affiner et dans une certaine mesure tester des hypothèses causales à partir de données concernant d’une part un résultat à analyser (qu’il soit à l’échelle d’un individu, d’un groupe, d’un pays...), d’autre part un ensemble de facteurs susceptibles de contribuer à expliquer ce résultat. En revanche, l’AQQC, contrairement aux régressions, a été créée pour s’adapter à un petit nombre de cas observés (small Ns) est l’expression consacrée. De ce fait, elle recourt à une formalisation très différente, qui n’est pas fondée sur les mêmes mathématiques. Il n’y est pas question de probabilités, mais de logique (algèbre booléenne pour les intimes).un très bon manuel sur papier en français 

Pour découvrir l’AQQC, il existe un très bon manuel sur papier en français  ; il y a aussi un site web de référence plutôt riche (en majorité en anglais), malheureusement de plus en plus destiné aux utilisateurs relativement avertis plus qu’aux débutants, mais on continue d’y trouver les renvois vers les bons manuels, logiciels, etc. Ce site propose aussi une bibliographie recensant des applications de la méthode. Enfin, un numéro spécial de la Revue internationale de politique comparée fait bien le point, avec une introduction et un débat méthologiques assortis de plusieurs études de cas empiriques. C’est sans doute un des meilleurs points de départ pour les francophones !

Pour se former (en anglais !), deux occasions à l’été 2008 : l’ECPR Summer School in Methods and Techniques, à Ljubljana, en Slovénie (4-16 août) et l’Essex Summer School Social Science Data Analysis and Collection, Colchester, Royaume-Uni (4-15 août). Et d’autres occasions depuis et à suivre sur cette page de COMPASSS.