Atelier 2018-2019
Atelier ouvert à tou.te.s, organisé par Claire Lemercier, directrice de recherche au CNRS et Claire Zalc, directrice de recherche au CNRS et directrices d’études à l’EHESS
Cet atelier, ouvert à tou.te.s, se propose d’accompagner étudiant.e.s, doctorant.e.s et chercheur.se.s dans l’utilisation des techniques quantitatives en histoire. Il s’agit aussi, parallèlement, d’évoquer les débats liés à ces usages. L’objectif de cet atelier d’initiation est de discuter ensemble des différents usages possibles de la quantification dans la pratique historique, des atouts et des limites de ces approches mais également de présenter les possibilités heuristiques offertes par l’analyse statistique dans l’écriture historienne. Nous aimerions y susciter une réflexion sur la place du quantitatif dans les différents champs de l’histoire.
À cette fin, l’atelier, organisé sous forme de demi-journées de travail, évoquera à la fois les problèmes généraux (choix de corpus, échantillonnage, saisie, codage, représentations graphiques...) et des techniques de quantification (analyses textuelles, factorielles, régressions, analyses de réseaux, event history analysis...), à partir d’exemples concrets tirés des travaux en cours des participant.e.s. Les participant.e.s qui n’ont jamais construit de bases de données ou quantifié sont très bienvenu.e.s ; en revanche, nous partons du principe que tout le monde a lu notre Repères (disponible en librairie ou sur Cairn) avant de venir.
Cette année, l’atelier aura lieu le mardi de 14h00 à 17h00 à l’ENS, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris (tram Montsouris, RER Cité Universitaire, métro 4 porte d’Orléans) au premier semestre ( durée totale : 24 heures) aux dates suivantes :
6 novembre 2018 - salle R1-15
introduction, répartition des interventions pour les autres séances
intervention de Claire-Lise Gaillard : étude d’un registre d’agence matrimoniale (de la saisie à une éventuelle analyse de réseaux)
intervention de Loïc Szerdahelyi : explorer des dossiers de carrière pour une prosopographie comparée des moniteurs et monitrices d’éducation physique et sportive (France, années 1940-1960)
20 novembre 2018 - salle R1-15
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Amandine Charvet : prosopographie des enseignant.e.s des écoles primaires supérieures entre les années 1880 et les années 1940
Younes Lakehal : étude de petites annonces de rencontre entre partenaires de même sexe dans les années 1970 et 1980
Marion Paupert : étude de photographies de mode féminine dans des magazines entre 1945 et 1968
27 novembre 2018 - salle R1-15
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Thibault Bechini : la présence des immigrés dans le secteur du bâtiment à Marseille et à Buenos Aires, 1860-1914, notamment à partir d’archives judiciaires
Cédric Prévot : l’iconographie des manuels d’histoire d’enseignement primaire en Europe (des années 1860 aux années 1940)
Alexandre Puche : les photographies comme objets circulants en Argentine, au Brésil et au Chili, 1880-1914
11 décembre 2018 - salle R1-15
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Axel Dröber : échantillonnage de dossiers de demandes de naturalisation d’Allemands vivant en Alsace-Lorraine après 1918
Margaux Dumas : constitution d’une base de données d’objets spoliés pendant l’Occupation
Lucie Rondeau du Noyer : construction d’une base de données à partir d’un livre d’entrepôt de négociant (années 1780)
18 décembre 2018 - salle R1-15
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Maelle Amand : étude linguistique (variations des voyelles) avec comparaisons dans le temps et entre groupes sociaux, sur la base d’enregistrements partiellement transcrits
Tamara Boussac : étude d’un corpus de lettres et de pétitions s’opposant aux politiques fédérales de lutte contre la pauvreté aux Etats-Unis au début des années 1960
Manuel Bocquier : étude d’un corpus de lettres d’auditeurs de radio permettant de travailler sur la réception des musiques rurales aux Etats-Unis dans l’entre-deux-guerres
8 janvier 2019 - salle R1-15
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Julia Bavouzet : carrières de hauts fonctionnaires hongrois avant et après la Première Guerre mondiale
Juliette Ronsin : constitution et exploitation de bases de données à partir d’archives des services du personnel de Peugeot-Sochaux, pour étudier les carrières des Yougoslaves
Amandine Tabutaud : exploitation d’une base de données de 8000 dossiers de chômeurs passés par des bureaux de secours de la Haute-Vienne entre 1950 et 1980
15 janvier 2019 - salle R1-15 attention séance de 13h45 à 16h45
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Jessica Balguy : exploitation de bases de données concernant les indemnités attribuées à partir de 1849 à plusieurs milliers d’anciens propriétaires d’esclaves de la Martinique
Alexandre Boza : les réseaux de défenseurs français des politiques des droits de l’homme entre 1919 et 1953 ; discussion sur la possibilité d’une étude quantitative des textes
Florence Wenzek : exploitation de fiches d’élèves et registres d’inscriptions d’écoles primaires et secondaires en Tanzanie, 1940-1990
22 janvier 2019 - salle R1-16
interventions [pas nécessairement dans cet ordre] de :
Anna Bellamy-Lemarchant : étude de l’enseignement de la révolution française dans des manuels scolaires, notamment du primaire, depuis le début de la IIIe République
Manon Piazza : socio-histoire du Conseil National du Numérique
Hugo Wajnsztok : constitution d’une base de données de 1000 dossiers judiciaires (période actuelle) pour étudier l’usage des sanctions pécuniaires
La validation est possible dans le cadre de différents masters (nous consulter). Elle peut se faire sur la base d’une présentation orale du projet de recherche ou d’un compte rendu écrit d’une séance.
Attention, ceci est réellement un atelier : les séances sont très peu thématiques et très fortement centrées sur la présentation et discussion collective des travaux en cours des participants. Aussi le programme se limite-t-il à indiquer les dates des séances et, au fur et à mesure qu’ils sont fixés, les noms de celles et ceux qui interviendront (vous pouvez voir à quoi cela ressemble ici). Les présentations adoptent le format suivant : 15 mn pour l’orateur.trice pour présenter ses questions de recherche, ses sources, ses questions de quantification (échantillonnage, saisie, codage et/ou analyse) et l’endroit où il ou elle en est arrivé.e (le mieux étant de montrer les fichiers) ; puis 45 mn de discussion générale - soit 3 interventions par séance.