Atelier 2017-2018
Atelier ouvert à tous, organisé par Claire Lemercier et Claire Zalc, directrices de recherche au CNRS (CSO et IHMC)
Cet atelier, ouvert à tous, se propose d’accompagner les étudiant.e.s – et chercheur.se.s intéressé.e.s – dans l’utilisation des techniques quantitatives en histoire. Il s’agit aussi, parallèlement, d’évoquer les débats liés à ces usages. L’objectif de cet atelier d’initiation est de discuter ensemble des différents usages possibles de la quantification dans la pratique historique, des atouts et des limites de ces approches mais également de présenter les possibilités heuristiques offertes par l’analyse statistique dans l’écriture historienne. Nous aimerions y susciter une réflexion sur la place du quantitatif dans les différents champs de l’histoire.
À cette fin, l’atelier, organisé sous forme de demi-journées de travail, évoquera à la fois les problèmes généraux (choix de corpus, échantillonnage, saisie, codage, représentations graphiques...) et des techniques de quantification (analyses textuelles, factorielles, régressions, analyses de réseaux, event history analysis...), à partir d’exemples concrets tirés des travaux en cours des participants.
Du 13 novembre 2017 au 12 février 2018 – durée totale : 24 heures, validation possible dans le cadre de différents masters (nous consulter). La validation, pour ceux et celles qui le demandent, peut se faire sur la base d’une présentation orale du projet de recherche ou d’un compte rendu écrit d’une séance.
Les séances auront lieu le lundi de 14h00 à 17h00 à l’ENS, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris, salle R1-13. (tram Montsouris, RER Cité Universitaire, métro 4 porte d’Orléans)
Attention, ceci est réellement un atelier : les séances sont très peu thématiques et très fortement centrées sur la présentation et discussion collective des travaux en cours des participants. Aussi le programme se limite-t-il à indiquer les dates des séances et, au fur et à mesure qu’ils sont fixés, les noms de celles et ceux qui interviendront. Les présentations adoptent le format suivant : 15 mn pour l’orateur.trice pour présenter ses questions de recherche, ses sources, ses questions de quantification (échantillonnage, saisie, codage et/ou analyse) et l’endroit où il ou elle en est arrivé.e (le mieux étant de montrer les fichiers) ; puis 45 mn de discussion générale - soit 3 interventions par séance.
Etant donné le nombre de séances et le temps nécessaire pour une bonne discussion, il n’y aura donc qu’une vingtaine d’exposés. De ce fait, si vous envisagez d’assister à tout ou partie de l’atelier et surtout si vous voulez y présenter votre recherche en cours, il est impératif de nous écrire avant la première séance. Merci de nous indiquer dans votre message le thème général de votre recherche et le stade où vous en êtes vis-à-vis de la construction d’une base de donnée/de la quantification (si vous êtes très en amont, par exemple en train de réfléchir à un échantillon, ce n’est pas du tout un problème, mais cela nous intéresse de le savoir pour construire le programme).
Conseils pratiques pour les présentations :
- format : nous vous demandons une présentation très courte, pas plus de 15 mn (qui seront donc suivies par 45 mn de discussion avec nous et la salle) : parler rapidement de l’objet, des sources, de vos questions (pour de parfaits non spécialistes = il y a des historien.ne.s de toutes périodes et thèmes, des sociologues, des politistes), de ce que vous avez déjà fait en "quanti" et de vos doutes/questions en la matière ; ne pas hésiter à projeter des exemples de sources et à nous montrer ce que vous avez déjà comme bases de données ou traitements
- ordinateurs : la salle n’offre d’accès Internet que par le biais d’eduroam ou du wifi interne de l’ENS. Le mieux est de projeter depuis votre ordinateur (-> en cas de Mac ou de PC non muni de prise VGA, prendre l’adaptateur nécessaire). Pour pallier d’éventuels problèmes de Powerpoint (si vous en faites un, ce qui n’a rien d’obligatoire), c’est toujours bien d’avoir une version pdf. Enfin, il est bien d’avoir une clé USB sans virus pour pouvoir passer les fichiers sur un autre ordinateur en cas de problème...
Programme :
13 novembre 2017 : (la date du 13 novembre, un temps remise en question, est bien maintenue) introduction et élaboration du programme de l’atelier ; présentations d’Elsa Génard (explorer une base de punitions de prisonniers - France, premier XXe siècle) et de Diana-Mădălina Curcă (étude des sociabilités autour de Diderot à partir de correspondances)
27 novembre 2017 : présentations de Sarah Asset (utiliser la lexicométrie pour étudier une correspondance) et d’Elisa Grandi (élargissement et nouvelles exploitations d’une base de données de lettres relatives aux enquêtes de la Banque mondiale)
11 décembre 2017 : présentations d’Inès Anrich (étude des plaintes adressées par des familles aux autorités françaises du 19e siècle suite à des entrées dans les ordres), de Valentina Dal Cin (étude de candidatures à des postes administratifs en Italie à l’époque révolutionnaire et napoléonienne) et de Claire-Lise Gaillard (constitution d’une base de données d’agences matrimoniales - France, fin du 19e et début du 20e siècle)
8 janvier 2018 : présentations de Laurine Manac’h : Etudier les partenariats d’affaires à partir du contentieux commercial dans le monde hispanique : une méthode quantitative possible ? (Catalogne, Cuba, Rio de la Plata, 1778-1840) ; d’Elie Monnot (échantillonnage de dossiers individuels d’un centre d’éducation surveillée, 1945-1972) et de Benoît Saint-Cast (quantifier des sources judiciaires - le cas du tribunal de la Conservation des foires de Lyon, mi 17e-mi 18e siècles)
15 janvier 2018 : présentations d’Amandine Gabriac (étude d’inventeurs dans le domaine de la photographie au 19e siècle à partir de sources multiples), de Florian Moine (éditeur Casterman) et de Ghislain Tchuisseu (prosopographie d’une promotion d’élèves et stagiaires de l’Institut des Hautes d’Outre-Mer).
22 janvier 2018 : présentations de Thibault Bechini (Intégration urbaine et propriété immobilière : les Italiens de Marseille et de Buenos Aires (1860-1914)), de Quentin Schnapper (de l’ethnographie de petits commerçants à l’utilisation du registre du commerce) et de Pascal Bonacorsi (les réseaux corses au 19e siècle)
5 février 2018 : présentations d’Arthur Delaporte (trajectoires militantes et recomposition des courants du PS de la fin des années 1970 à la fin des années 2000), de Bénédicte Girault (exploitation d’une enquête orale sur les carrières de hauts fonctionnaires de l’Education nationale des années 1950 aux années 1990) et de Karin Pelte : La détection des communautés dans les réseaux de citations : les approches dynamiques et structurelles
12 février 2018 : attention, séance très déplacée à la matinée, 9h30-12h, même salle : présentations de Simon Castanié (l’emprisonnement pour dette à Paris au 18e siècle : étude de registres d’écrou) et de Théodore Regnier (les professeurs de mathématiques au Collège de France à partir de 1914 et leurs rapports avec l’étranger).